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Aujourd’hui (nov 14), le site Web du Forum citoyen sur la société de l’information (FCSI) a été bloqué pour tous les internautes de Tunisie, y compris les délégués du Sommet des Nations Unies sur la société de l’information. Il semble que les autorités tunisiennes aient commencé à intensifier la censure des initiatives légitimes liées au Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI). Le blocage du site “www.citizens-summit.org” est la dernière d’un train de mesures adoptées pour réduire au silence les opinions indépendantes et les voix critiques du gouvernement et de ses agissements en matière de droits humains.
Aujourd’hui (nov 14), le site Web du Forum citoyen sur la société de l’information (FCSI) a été bloqué pour tous les internautes de Tunisie, y compris les délégués du Sommet des Nations Unies sur la société de l’information. Il semble que les autorités tunisiennes aient commencé à intensifier la censure des initiatives légitimes liées au Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI). Le blocage du site “www.citizens-summit.org” est la dernière d’un train de mesures adoptées pour réduire au silence les opinions indépendantes et les voix critiques du gouvernement et de ses agissements en matière de droits humains.


La Tunisie a en fait été le premier pays arabe à accéder à internet en 1991. Contrairement à d’autres pays arabes, la Tunisie a accordé le monopole des services internet à une compagnie étatique afin d’en faciliter le contrôle.


Ce contrôle s’est alourdi au cours des années et de nombreux sites d’information qui couvrent le SMSI dans la perspective de la société civile, en particulier ceux qui sont administrés par des Tunisiens, devraient être interdits dans les jours qui viennent.


Les sites considérés comme présentant une menace sont tout simplement absents.


Aujourd’hui, alors que le site Web du Forum citoyen s’est éteint pour la plupart des participants aux négociations du SMSI sur la gouvernance d’internet, il était accessible à la majorité des gens en dehors de la Tunisie.


Internet a donné aux groupes d’opposition arabes une alternative aux médias traditionnels. Mais les militants tenaces et les journalistes qui se battent pour mettre à jour la corruption et les abus des droits humains, comme les magazines électroniques Tunezine [http://www.tunezine.com] et Kalima [http://www.kalimatunisie.com] peuvent lire un message d’erreur de site non trouvé avec la plupart des moteurs de recherche tunisiens.


Les participants au SMSI s’inquiètent de plus en plus des stratégies du gouvernement tunisien destinées à bloquer le dialogue et la participation pluraliste. Les délégués ne peuvent pas accéder aux sites Web dans leurs hôtels. Et même les délégués qui se trouvent au centre d’exposition où se déroulent les négociations officielles sont touchés et se demandent pourquoi le pays hôte aurait recours à de telles mesures d’intimidation en ligne et ailleurs envers les Tunisiens et les participants internationaux.


La censure d’internet en Tunisie a conduit Reporters sans frontières – une ONG qui travaille à la protection des journalistes et de leurs assistants dans le monde – à émettre un communiqué en juillet 2003 sur la décision de l’ONU de tenir le SMSI de 2005 à Tunis comme une plaisanterie indiquant que « ceux qui connaissent un peu la situation en Tunisie en ce qui concerne internet et la liberté de la presse ne peuvent qu’en rire. »1


Le cybercontrôle est le lot quotidien des Tunisiens qui oeuvrent pour la liberté d’expression, mais le fait que même des manifestations du SMSI sanctionnées par l’ONU sont occultées par la censure du pays hôte ne donne pas une bonne image de ce que l’on attend d’une société de l’information. À Tunis, la gouvernance d’internet rime avec contrôle de l’État


1 BBC vendredi 6 septembre 2003. Consulté le 14 novembre 2005.


http://news.bbc.co.uk/hi/arabic/middle_east_news/newsid_2240000/2240523.stm

Voir la liste des sites bloqués de l’internet tunisien offerts en français sur le blogue d’APC sur le SMSI


“The Internet In the Arab World report: A New Space of Repression?” from the Arabic Network for Human Rights Information