Babels se lance dans la traduction

Plusieurs traducteurs et interprètes bénévoles s’engagent à chaque année à traduire dans le plus de langues possible, les événements entourant le Forum Social Mondial. Ils utilisent avant tout l’internet pour coordonner le grand nombre de demandes et requêtes soumises via leur site Babels.org.

Plusieurs traducteurs et interprètes bénévoles s’engagent à chaque année à traduire dans le plus de langues possible, les événements entourant le Forum Social Mondial. Ils utilisent avant tout l’internet pour coordonner le grand nombre de demandes et requêtes soumises via leur site Babels.org.

La participation du réseau Babels au Forum de Caracas, officiellement dénommé VI Forum Social Mondial et II Forum des Amériques a débuté. Déjà, le réseau multilingue s’efforce de traduire un maximum de textes en 12 langues, surtout d’origine européenne. Mais ils s’efforcent également à trouver des traducteurs maîtrisant des langues autochtones d’Amérique.

Pour organiser des projets, Babels utilise plusieurs outils électroniques et respecte certains protocoles. Babels a des listes internes de discussion, une base de données centrale où sont inscrits tous les volontaires, ainsi qu’un forum virtuel, un chat sur internet (messagerie instantanée), et un wiki (ou ’tableau virtuel’). Babels respecte un certain nombre de protocoles pour garantir un maximum de transparence, d’efficacité, de responsabilisation et de respect des données personnelles de tous. Tous ces protocoles peuvent être cvisionnés directement sur leur site.

En plus des Forums Sociaux Mondiaux, les traducteurs engagés de Babels ont mis la main à la pâte lors des grandes rencontres anti-globalisation (anti-OMC, G8, etc). Leur façon de travailler en réseau a fait beaucoup parler. Pas uniquement en bien, certes, mais il reste impressionant combien de textes et combien de discussions sont rapportées par l‘équipe de dévoués. Il y a eu des ratés dans le passé, surtout durant les premières éditions du FSM. Désormais, plusieurs vieux routiers assurent une continuité et paufinent les outils de communication. Mais l’histoire connaît des hauts et des bas…

Un petit tour sur le forum de discussion de Babels donne une impression de déprime au sein du collectif de traducteurs et interprètes et ce, à la veille du FSM de Caracas. Voici ce que Emma raconte sur le forum: “Je suis une interprète mais aussi très impliquée dans Babels, et particulièrement avec le groupe local en Grande Bretagne. Je suis profondémment atristée de voir aussi peu de communication en vue du forum de Caracs et de la perspective d’une interprète, tout ce que je peux dire est que l’organisation a été bien pire que durant les années précédentes”.

Si l’organisation autonome reste un défi de taille, ces discussions en ligne témoignent du fait que l’internet permet aux gens assistant aux FSM, mais également aux autres, tranquilement installées chez elles ou dans un café internet à l’autre bout su monde, de traduire et ainsi rendre des discussions accessibles à tout un nouveau bassin de population. Ceci est d’autant plus important puisqu’il symbolise une alternative à la globalisation. Une alternative en action. Plusieurs traductrices et traducteurs y voient d’ailleurs une façcon de lutter contre l’uniformisation, contre la domination de l’anglais comme unique langue d‘échange.

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