« Whose Summit? Whose Information Society? » (Un Sommet pour qui? Une société de l’information pour qui?) – Une étude sur l’expé

Le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) parrainé par les Nations Unies a été la rencontre internationale la plus importante et la plus longue des dix dernières années sur les technologies de l’information et de la communication (TIC). Contrairement aux autres sommets internationaux, il y a été question de possibilités plutôt que de problèmes et il a également suscité des attentes considérables au sujet de ses résultats – en particulier la possibilité de refermer la fracture numérique.

Le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) parrainé par les Nations Unies a été la rencontre internationale la plus importante et la plus longue des dix dernières années sur les technologies de l’information et de la communication (TIC). Contrairement aux autres sommets internationaux, il y a été question de possibilités plutôt que de problèmes et il a également suscité des attentes considérables au sujet de ses résultats – en particulier la possibilité de refermer la fracture numérique.

Organisé en deux phases ayant duré quatre ans, il a exigé beaucoup de temps et de ressources – à la fois financières et humaines. Mais en valait-il la peine? Quels ont été les résultats concrets du SMSI? Qu’en ont retiré les pays en développement et les organisations de la société civile (OSC)? Et surtout, ce qu’ils ont obtenu l’emporte-t-il sur le coût de leur participation?

Voilà certaines des questions abordées dans in « Un Sommet pour qui? Une société de l’information pour qui? ». APC a commandé cette étude à David Souter, ancien directeur général de la Commonwealth Telecommunications Organisation, qui y a travaillé avec l’agente de recherche sur les politiques de TIC d’APC pour l’Afrique, Abiodun Jagun.

Il s’agit d’une analyse de la participation des pays en développement et de la société civile au SMSI, ainsi que de leur influence, qui s’appuie sur des observations des participants, des questionnaires et des entrevues avec certains participants, des entrevues approfondis de quarante intervenants clés, des études de cas dans cinq pays en développement et une recherche documentaire.

L’étude conclut que les résultats du SMSI ont été limités et qu’il « n’est pas le meilleur point de départ pour une nouvelle action en matière de TIC ou d’information et de communication pour le développement (ICD) aujourd’hui ». Le SMSI n’était pas sans défauts. Organisé par l’Union internationale des télécommunications (UIT), un organisme à vocation technique, plutôt que par l’ONU, le SMSI a été dominé par le secteur des TIC alors que les praticiens du développement n’y ont tenu qu’une place limitée. C’est pourquoi certains interviewés estiment que « le SMSI a été davantage une réunion de spécialistes des TIC qu’une rencontre entre ces spécialistes et la communauté du développement ».

Son programme était encore plus limité que la participation, puisque seulement un nombre restreint d’enjeux ont été abordés, malgré tout ce qu’englobe une notion aussi vaste que celle de la « société de l’information ». Qui plus est, ses documents finaux sont non seulement vagues, mais ils ne font état que de très peu d’engagements concrets – surtout en ce qui a trait à la réduction de la fracture numérique.

Le SMSI étant maintenant chose du passé, pourquoi est-ce si important de savoir quelle a été l’expérience des délégations des pays en développement et des OSC au Sommet? Parce que, selon David, « il est toujours important de tirer des leçons de l’expérience – en particulier lorsqu’elle ne répond pas aux attentes ». Le SMSI est riche d’enseignements pour les pays en développement et les OSC qui souhaitent exercer une plus grande influence dans les forums décisionnels internationaux sur les TIC. Certains illustrent les aspects réussis – comme le Forum multipartite sur la gouvernance de l’Internet (FGI), qui a été un grand succès, mais la majorité montre les failles – notamment la tenue sur quatre ans d’un événement portant sur un sujet qui évolue aussi rapidement.

Tout en s’intéressant à l’expérience des pays en développement et de la société civile au SMSI, l’auteur du rapport donne un aperçu détaillé du sommet en général – il explique son organisation peu conventionnelle, traite des grands enjeux abordés, identifie les sujets litigieux et expose les efforts déployés pour promouvoir les objectifs du Sommet après sa clôture officielle en 2005. ‘Un Sommet pour qui?’ est un document essentiel tant pour ceux qui sont déjà familiers du SMSI, que pour ceux qui n’en ont qu’une compréhension limitée.

APCNouveles a récemment interviewé David au sujet des constatations de l’étude et pour savoir quels enseignements on peut retirer de cette expérience – pour les pays en développement, la société civile et de façon générale.

Les enseignements du SMSI: Entrevue avec David Souter

APC lance un nouvel ouvrage sur le SMSI, les pays en développement et la société civile: le temps des enseignements

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