Utiliser internet de facon inclusive en Afrique : point de vu d’une participante au forum sur la gouvernance de l’internet en Afrique

L’Edition 2014 du Forum sur la gouvernance d l’Internet en Afrique s’est deroule du 10 au 12 juillet. Sous le thème connecter les continents pour promouvoir une gouvernance de l’internet multi acteurs, ce forum a été reçu pour cette année par le Nigeria, à Abuja la capitale.

Des représentants des principales organisations du secteur de TIC y ont pris part, parmi lesquels les africains Google Afrique, AFRINIC, IFLA, dot Africa ont retenus mon attention.

En effet, en tant que femme africaine, venant d’un pays francophone, c’était l’occasion pour moi de me mettre au parfum des problèmes auxquels se heurtaient les praticiens de la gouvernance de l’internet en Afrique.

La séance animée par la francophonie nous a permis d’échanger en français sur les défis que connaissait le continent. Cela m’a permis aussi de comprendre que le concept de francophonie couvre en réalité une mosaïque de pays, avec des réalités aussi différentes que variées.

Maître Balbine MANGA du Cameroun dont l’allocution portait sur la protection des données à caractère personnel et liste électorales informatisées m’a permis de comprendre comment ELECAM, la commission électorale camerounaise s’est prise pour sensibiliser les citoyens sur la protections de leurs données et ainsi accroitre la confiance dans ce processus à travers l’usage des TIC.

Le deuxième orateur à avoir retenu mon attention était le professeur Balhassen ZOUARI de l’Université de Carthage (Tunisie), qui a entretenu l’assistance sur le nouvel annuaire ICANN et aspects sécuritaires pour l’usage final. Sa présentation du système WHOIS, défini comme protocole depuis 1982. Il s’agit d’un service de recherche qu’Internet fournit via ses registres en vue d’obtenir des informations sur une adresse IP ou un nom de domaine. WHOIS peut être un outil d’aide pour les ingénieurs et techniciens de réseaux ou pour un tiers qui souhaite s’en quérir sur le nom de domaine d’un particulier. Ce système comprend des informations stockées dans des bases de données disparates mais trend à être limité et même défaillant en termes d’exactitude, de confidentialité et de sécurité informatique. Le professeur illustre ces propos par des exemples d’incidents de sécurité DNS. Il estime que le modèle actuel de WHOIS doit céder la place à un nouvel annuaire(DRS) que mettra en place un groupe de travail (EWC). Ce nouvel outil aura pour rôle de collecter, de valider et de divulguer les données réparties entre les bases de données de base et celles spécifiques) tout en assurant exactitude, accès approprié aux données et protection en tenant compte des services actuels de Internet et en mettant en place un système d’authentification fiable.

Puisant dans le travail de mon organisation sur les violences faites aux femmes liées à la technologie, j’ai posé des questions de savoir si les propriétaires des IP enregistrés pouvait décider qu’elles niveaux de données personnelles étaient fichées dans cette annuaire, si elles étaient notifies des recherches faites sur leur IP. Plus tard, je me suis également poser la question de savoir si les mouvements sociaux pouvaient influencer ce processus de sorte que ce ne soit pas des fonctionnaires ou encore des geeks, assis dans leurs ateliers qui décidaient à notre place, ce qui mérite d’être public ou pas.

C’est donc fière d’avoir relevé ces points lors de ce forum que je suis rentre en république démocratique du Congo avec l’Esperance de soulever le même débat avec les techniciens de mon pays.

Région: 
« Retourner