Nouveau rapport sur les changements climatiques et les TIC : Ce que l’information et le savoir peuvent faire

Par KAH Éditeur APCNouvelles     MONTEVIDEO,

Des études révèlent que l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) représente jusqu’à 2% des émissions dans le monde – soit la même quantité que le transport aérien. D’ici 2012, 4,5 milliards de personnes auront accès à un téléphone mobile dont la majorité seront celles qui vivent avec moins de deux dollars US par jour et seront probablement les plus touchées par les changements climatiques. Le document Planting the Knowledge Seed – Adapting to climate change using TIC (Planter la semence du savoir – S’adapter aux changements climatiques grâce aux TIC), une publication de l’alliance Building Communication Opportunities, porte sur les liens concrets entre les changements climatiques, la possibilité d’accéder à l’information et au savoir et de les partager ainsi que la communication pour le développement.

Des radios communautaires utilisent les TIC pour faire face aux effets<br />
du changement climatique en Afrique. Photo: AMARCDes radios communautaires utilisent les TIC pour faire face aux effets
du changement climatique en Afrique. Photo: AMARC
« Cette publication invite à penser autrement », déclarent les auteurs Patrick Kalas et Alan Finlay. « Elle se veut une réflexion sur la façon dont les outils quotidiens d’information et de communication comme la radio, le téléphone mobile, l’ordinateur personnel, l’internet et les médias interactifs peuvent contribuer à réduire les risques associés aux changements climatiques auxquels sont confrontés les plus vulnérables de notre village global, en leur permettant non seulement d’accéder rapidement à l’information et au savoir essentiels mais aussi de les partager ».

Cette publication ne s’adresse pas aux experts en TIC ou en changements climatiques, mais aux praticiens du développement et aux décideurs : ceux qui devront interpréter les nouvelles exigences apportées par les changements climatiques pour les appliquer dans le contexte des possibilités offertes par les TIC.

Voici certaines des études de cas données en exemple:

Dans la région de l’Asie-Pacifique, on utilise la radio communautaire pour améliorer les opérations de secours face aux conséquences humanitaires des tsunamis. Cette technologie est également utilisée en Amérique latine, où la diminution des quantités d’eau et la détérioration de sa qualité en raison des changements climatiques affectent la disponibilité et l’accès aux aliments, ainsi qu’en Afrique où la désertification est une réalité.

Il existe déjà des preuves de ces vulnérabilités dans la région de Bundelkhand en Inde centrale, qui connaît des conditions météorologiques extrêmes depuis dix ans, d’où une diminution de moitié de sa production céréalière. De même, des demandes concurrentes pour des ressources en eau insuffisantes ont marginalisé des collectivités agricoles dans certains parties de la plaine indo-gangétique, en particulier en Uttar Pradesh oriental. Le fait de ne pas savoir comment faire face empire encore la situation, mais les plateformes internet commencent à combler ce manque.

La vallée de Huaral au Pérou traverse une région semi-aride et désertique et ne reçoit que huit
millimètres de pluie par an. L’eau d’irrigation est si rare dans cette région qu’il faut aller la chercher dans les lacs et les collines voisines. Les auteurs indiquent comment la création d’un réseau de petits télécentres locaux facilite la distribution équitable de l’eau d’irrigation.

Dans le sud de Madagascar, les changements environnementaux repoussent les plus pauvres aux limites de la survie. Un projet intitulé « Stratégies de survie » a donné aux collectivités touchées une plateforme en ligne qui leur permet de faire part de leurs expériences, de leur savoir et des stratégies mises en œuvre, mais aussi d’exprimer leurs craintes et leurs priorités pour l’avenir.

« Planting the Knowledge Seed – Adapting to climate change using TIC » a été rédigé par Patrick Kalas (de l’Agence de coopération et de développement de la Suisse) et Alan Finlay (d’Open Research) avec des contributions de partenaires de BCO :

  • l’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC)
  • OneWorld
  • l’Association pour le progrès des communications (APC)
  • Worldwide Partnership of Panos Institutes (Panos)
  • l’Institut international pour la communication et le développement (IICD).

On peut lire et télécharger Planting the Knowledge Seed – Adapting to climate change using ICTs

Photo: AMARC



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